La fatigue chronique est responsable de nombreuses maladies modernes comme le burn out, les maladies rénales, douleurs musculaires, maux de tête, l’arythmie cardiaque, troubles du sommeil, troubles digestifs.

Les personnes concernées vivent un enfer et ne sont souvent pas comprises ni même entendues par leur entourage. Et pourtant elles sont en grande souffrance. Nous sommes tous plus ou moins formatés à faire bonne figure, à montrer que tout va bien.

Notre société a depuis quelque temps instauré le règne du mental tout puissant qui ne nous permet et d’aucune façon de montrer un signe extérieur de faiblesse. Il ne nous est pas permis, sous peine de jugement, d’être triste, dépassé, fatigué, voire épuisé. Par contre nous devons être rayonnant, performant, débordant d’énergie, et afficher le sourire en permanence.

Cette obligation d’être toujours au top, nous fait cacher coûte que coûte cette prétendue faiblesse qu’est la fatigue, mais d’aucune manière elle empêchera la fatigue de s’installer insidieusement, à son rythme et en profondeur. Aucune stimulation quelle qu’elle soit (café, sel, cacao ...) ne pourra venir à bout de la fatigue chronique.

Comment s’installe la fatigue?

Qui n’a pas aujourd’hui entendu parler du stress? Mais qu’est-ce que le stress en réalité?

C’est une énergie naturelle libérée par l’organisme en situation d’urgence.

Le stress est vital, c’est un réflexe de survie. Il s’agit tout simplement de la réponse de notre organisme à une situation agressive, contraignante ou difficile dans le but de maintenir l’équilibre biologique. Il met en place tout un processus via les hormones et les neurotransmetteurs afin de s’adapter ou de répondre à cette situation par la fuite ou l’attaque.

Notre façon de gérer ce stress déterminera s’il est bénéfique (eustress) ou nuisible (distress) pour l’organisme.

Si nous refusons de nous arrêter un instant sur nous-même ou si nous continuons d’ignorer nos symptômes, nous prenons le risque d’atteindre le stade d’épuisement d’où il sera plus difficile de sortir.

Nous devons chaque jour faire face à des agressions qui sont très souvent répétitives, lancinantes et constantes. Que ce soit dans le cadre du professionnel avec une surcharge de travail ou des supérieurs eux-mêmes sous tension, les transports, la vie urbaine avec le bruit, la pollution, les obligations familiales, un mauvais sommeil, des problèmes de santé... On le sait bien, l’humain n’est plus le centre des préoccupations. Mais, toutes ces situations agressives nous mettent en états de stress, afin que l’on puisse répondre à ces agressions.

Le processus

Nous disposons de 2 systèmes de vie ou supports de vitalité qui disposent chacun de messagers ou porteurs d’informations

  • Le systèmes hormonal avec les hormones
  • Le système nerveux avec les neurotransmetteurs.

L’état de ces 2 systèmes aura une influence sur l’organisme tout entier, c’est pourquoi nous avons intérêt à ce qu’ils soient tous 2 en bonne santé afin d’être opérationnels. Nous savons que l’action nerveuse est étroitement liée à l’état de nos glandes surrénales et inversement.

Notre corps est constitués entre autre, de glandes. Les principales sont l’hypophyse (c’est le chef d’orchestre), la pinéale (elle agit comme une antenne), la thyroïde et les para-thyroïdes, Le thymus, les glandes surrénales, les glandes génitales. Il est important de préciser que l’état de fonctionnement de l’hypophyse (le chef d’orchestre) déterminera à plus ou moins long terme de l’état de fonctionnement des autres glandes.

Adrénaline, noradrénaline et cortisol sont des hormones sécrétées par les surrénales en fonction des besoins biologiques. Lors d’une situation d’urgence, un processus de réactions se mettra en place par une augmentation de la sécrétion d’adrénaline. Cela aura une action sur notre système sanguin par une augmentation du rythme cardiaque, dilatation des vaisseaux sanguins et augmentation des métabolismes du corps. De cette manière, les forces de défense de l’organisme seront mobilisée pour faire face à cette situation d’urgence quelle qu’elle soit. Ce phénomène ou processus de réaction s’appelle le stress. Il est vital, il ne s’agit pas encore de stress chronique.

Le stress est donc une réponse organique pour une situation d’urgence. Il est sensé intervenir sur un temps court. Mais lorsque l’agression perdure, le stress lui aussi perdure. C’est alors que le cortisol entre en action et vient à son aide afin que les forces de défenses mises en place soient maintenues dans le temps. Et il s’en suit forcement une surproduction hormonale.

Vous comprenez bien que ce processus demande un surplus d’énergie qu’il vient puiser dans l’organisme. Il le fera en cessant toute activité considérée à ce moment précis, comme moins urgente, digestion, assimilation, élimination... Le système immunitaire se retrouvera lui aussi affaibli.

C’est le rôle principal du cortisol: faire cesser toute autre action biologique afin que les forces soient toutes mobilisées à la fuite ou à l’attaque. Ce phénomène est la solution parfaite de l’organisme pour répondre à une situation d’urgence. Mais s’il perdure, il devient pathologique et extrêmement dommageable pour l’organisme car il provoque immanquablement de l’acidité, voire de l’acidose. De plus il y aura tout ou tard un épuisement inévitable de ces glandes et du système hormonal en général.

La première manière de recharger notre «batterie» hormonale, reste le sommeil. Mais, lorsque l’on est dans un stress chronique, on a en même temps perdu le sommeil. Et cet épuisement nerveux va provoquer par effet de chaine un épuisement au niveau hormonal. Et c’est l’engrenage qui conduit à la fatigue chronique.